Les origines de ma famille se perdent dans les profondeurs de Brocéliande. Ma naissance reste mystérieuse : Mes parents, ou du moins ceux qui m’ont élevé, sont revenus d’Irlande avant ma naissance. Je suis né en Brocéliande et mes parents sont venus s’installer à Brest. A ma naissance, deux symboles étaient présents sur ma peau, deux entrelacs celtiques placés au creux de mes reins et sur mon cœur, dont je ne connaissais pas la signification. J’ai grandit, sans me douter de rien, heureuse.
Mais l’année de mes 8 ans, je perdis brutalement mes parents. Mon père me laissant seule avec notre chaumière et un parchemin scellé à la cire.
J’étais perdue, ne comprenant pas ce qui m’arrivait et restait des heures auprès de la fontaine en pleine forêt, seul lieu de réconfort. Une nuit de pleine lune, une louve s’est approchée de moi, mais je ne fus pas effrayée. Elle s’approcha de moi et me lécha le visage inondé de larmes. Puis, prenant délicatement le parchemin de mes mains, seule richesse que je conservais avec moi, elle m’incita à la suivre…ce que je fis ! Depuis, j’ai toujours été protégée par la meute de cette louve, qui m’a appris à connaître la forêt et ses secret, à aimer plus particulièrement les soir de pleine lune et à vivre en sentant une protection autour de moi, je devais découvrir plus tard que c’était celle de la Déesse mère, la triple déesse dont je portais le symbole dans le creux des reins.
Devenue grande, je suis revenue au village, ais remis la maison en état et appris à vivre en communauté. J’ai alors trouvé sur mon chemin, un soir, un soldat de Fougères ! Son charme ne m’a pas laissé indifférente et je pense que le mien non plus car nous avons commencé à imaginer l’avenir ensemble. Cet avenir a pris forme quand j’ai découvert qu’un enfant grandissait en moi. Malgré, les doutes, la peur, et l’arrivée très prématurée de ce chérubin nommé Avel, ce beau jeune homme me demanda en mariage.
Mais mon chemin ne devait pas s’arrêter là. Un soir de pleine lune, Dolmen, chef de la meute, vint m’apporter le parchemin qu’ils avaient conservé pour elle. Elle l’ouvrit et lut les quelques mots précédents une carte :
« ce qui se trouve dans ce coffre était à tes cotés lorsque nous t’avons trouvé ! Saches que nous t’avons aimé comme notre propre fille »
Ainsi, alors que son avenir s’éclaircissait, son passé se couvrait d’un voile de mystère. Elle suivit la carte afin de trouver ce coffre, caché en pleine forêt. Lorsqu’elle l’ouvrit, elle y découvrit une épée et une dague, une cape et un peu plus loin deux autres dagues identiques. Un diadème y était aussi posé ainsi que quelques bijoux et un parchemin écrit en deux langues : l’une incompréhensible, mais pourtant si belle et qui ne m’était pas inconnu, et juste au dessous, je pus lire « Carragh Kerael d’Äelfiñ »
L’écriture était étrange, les lames était étrange, mais pourtant pas inconnu pour moi sans que je puisse dire pourquoi ! Tout cela ressemblait étrangement à ce que l’on décrivait dans les légendes elfiques que me racontait autrefois « ma mère » Mais que devais-je comprendre ?
J’emmenai le coffre chez moi et le rangeait précieusement, ne gardant sur moi que la première dague et ce nom…mon nom ?
Laissant de coté ce mystère, je continuais à vivre en essayant de ne pas trop me poser de questions. Je fis alors la connaissance d’une prêtresse d’Avalon, je n’en avais plus vu depuis mon enfance…Un sentiment naquit en moi et je lui fis part de ce qui restait en sommeil dans mon cœur depuis des années ! Je sentais la présence de la Déesse à mes cotés depuis de nombreuses années et je ressentais alors l’envie, le besoin …de remercier la déesse et toutes les femmes que j’avais croisées sur ma route et qui m’avait permis de continuer à avancer malgré les coups durs de la vie qui m’ont montrer qu’Elle me protégeait ! Cette prêtresse m’a alors indiqué la route à prendre pour aller en Avalon et réaliser ce qui me tenait à cœur depuis des années : servir la Déesse mère ! Aujourd’hui, je suis devenu prêtresse d’Avalon, au service de la Déesse et de tous ceux qui ont besoin de moi !
Fiancée et mère d’un enfant, ayant peu à peu créer sa propre famille, son propre manoir, je suis une femme comblée…si ce n’est ce mystère qui persiste : Qui suis-je réellement ?...
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